Le pigeon
Des griffes cruelles du faucon échappé
un pigeon, l’œil mourant, l’aile maculée
soudain échoue sur mes luisantes bottines
souillant le cuir de laides taches sanguines
Mon cœur, nonobstant,
reste tendre et clément,
quand élégamment
je dépose l’égaré et le laisse en rade
afin de continuer ma serène promenade
Encore que mon âme pleure la créature charmante
Je ne suis pas d’humeur à me quereller
Ne vois-je pas surgir ce brute de fauconnier ?
Une triviale dispute, je tiens à l’éviter
Ah, comme je hais cette violence choquante !