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Les Aventures

d'Olivier B. Bommel et Tom Pouce

D'après les bandes dessinées originales de

handtekening

Élise

Comme lesté de tristesse, ainsi souffle la bise

Un crépuscule blafard se devine languissant

derrières de noires nuées au sombre firmament

Où puis-je vous trouver, ma tant aimée Élise ?

 

Une morne pluie fustige l’église tricentenaire

où je ne puis trouver le moindre réconfort

Les bougies vacillant dans les froids courants d’air

et l’orgue chevrotant brouillonnent un triste décor

 

Le cœur serré je sors, devant mes yeux s’étale

un nécropole funèbre où de vieux chênes trempés

plaintivement gémissent dans un vent déchaîné

qui s’attaque en rafales aux sombres pierres tombales

 

Une lueur bat en brèche, un ciel couleur de suie

et frôle une petite stèle, sur laquelle claque la pluie

Y brille un nom, Élise, et le cœur déchiré

longtemps je me recueille, meurtri, transi, trempé

 

Quel choc de vous savoir au-delà d’une si belle vie

où tant on s’est aimé, je vous ai tant chérie

Il ne reste que mes larmes, le feu est étouffé

et le vent éparpille mes plaintes angoissées

 

Combien m’attire la tombe où je pose mon regard

Combien je souhaiterais périr à vos côtés

Ma mie, objet unique de mes tendres désirs

 

La nuit déploie ses ailes et le vent fort hagard

s’attaque à ma pèlerine et tente de l’arracher

Mais je n’ai qu’un souhait : ne plus jamais partir

 

La cloche sonne les huit heures, hélas, il se fait tard,

je vous dis donc adieu ! Il est temps de rentrer

Ne laissons pas les plats de Régine refroidir